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Sujet commun #2 : Deuxième conférence de l'Institut

Mer 1 Nov 2017 - 16:03

Deuxième conférence de l'Institut

En ce lundi 16 mai, les portes de la salle de conférence de l'Institut s'ouvrent pour accueillir pour la seconde fois une réunion destinée à partager les informations que chaque groupe dispose à propos des derniers événements. En ces temps de crise, la distinction qui existe entre les diasporas semble s'estomper, mais chacun se doute bien qu'elle reprendra de plus belle dès que la situation sera un peu calmée.
Le dispositif de sécurité de l'Institut est impressionnant : des gardes ont été mobilisés en nombre et scrutent avec attention la foule qui se presse dans la salle de conférence. À vrai dire, cela n'a rien d'étonnant, après la fusillade qui a eu lieu lors de la conférence précédente : l'Institut veut éviter qu'une telle catastrophe se reproduise à nouveau. Certaines personnes, d'abord hésitantes, semblent reprendre confiance en voyant que la salle est bien gardée. Par ailleurs, tous ceux qui entrent sont fouillés et les armes sont bien évidemment bannies des lieux.
Le nombre de participants est limité : un peu plus de cent places assises ont été distribuées par tirage au sort, en respectant tout de même un certain équilibre entre les groupes. La salle est donc relativement vide, pour des questions de sécurité. En revanche,
les sièges ne sont ni numérotés, ni attribués, chacun est donc libre de s'asseoir là où il le désire.
Une scène a été installée au bout de la salle : dans des fauteuils confortables disposés en arc de cercle, neuf représentants sont déjà installés. Certains se connaissent déjà, d'autres sont ennemis, on ne s'étonnera donc pas que les responsables de l'Iwasaki-rengô, Issei Yoshigahara et Sansar Enkhsaikhan, aient été installés à l'exact opposé du représentant gangster, Earl Winchester. Le centre de cet arc est naturellement occupé par les hôtes, les représentants de l'Institut lui-même, le responsable de la section Makoto Toshizō Hijikata et l'ambassadrice de l'Institut Sara Krizman. Entre eux ont été répartis les autres représentants : Hafiz at-Tabarî pour les Altermondialistes, Caroline Smith pour les geeks, Ilya Kovalevski et Camille Claudel pour les opportunistes, et Franny Bell pour les indépendants.
Mais en attendant qu'ils puissent prendre la parole, c'est une maîtresse de cérémonie qui s'avance vers le public attentif. Femme de grande taille au tailleur parfaitement coupé,
elle impose le silence dès qu'elle arrive sur le devant de la scène.

« Bonjour à tous, et merci à vous d'avoir répondu à notre invitation si nombreux, déclara-t-elle d'une voix plutôt grave. Je remercie également, au nom de l'Institut, les représentants qui ont bien voulu participer à cette conférence. Permettez-moi de vous les présenter dès à présent... »

Elle commence alors à présenter un à un les représentants, leur diaspora, leur métier, et les faits importants qui les concernent. Puis elle revient vers le public et déclare :

« Comme vous le savez, l'objectif de ce jour est de discuter des problèmes importants que notre cité de Pallatine connaît en ce moment, et de trouver une solution à ces perturbations temporelles qui n'ont déjà que trop perturbé notre quotidien. Les représentants ici présents prendront la parole au nom de leur diaspora, mais vous êtes tous chaleureusement invités à prendre la parole dès que vous le souhaiterez, je suis certaine que vos avis et opinions seront d'une très grande aide à la communauté. Nous sommes en petit comité, nous devrions donc pouvoir tous nous exprimer facilement. »

Après ce préambule, elle se tourna vers les représentants :

« Avant de commencer, peut-être pourriez-vous nous donner votre avis sur les perturbations temporelles : est-ce qu'elles vous inquiètent ? Est-ce que vous avez une idée de ce qui peut les causer ? »


CHOSES À SAVOIR
Vous pouvez participer à l'intrigue même si vous n'êtes pas représentant !
• Chaque diaspora a envoyé un ou deux représentants pour partager les informations dont elles disposent. Ces représentants sont tous rassemblés sur scène et interviennent en priorité.
• Les membres du public ont obtenu leur place par tirage au sort.
• Les membres du public peuvent intervenir dans le débat à tout moment, les organisateurs sont très clairs là-dessus.
• N'oubliez que la précédente conférence, qui s'est déroulée il y a un an, s'est achevée par une fusillade : votre personnage a été fouillé et n'a pas pu faire entrer d'armes dans la salle de conférence.
• Il n'y a pas d'ordre de passage : si vous ne postez pas, ce sera comme si votre personnage se taisait.
Vous pouvez poser des questions à la maîtresse de cérémonie (PNJ), elle s'efforcera d'y répondre du mieux qu'elle peut. Concrètement, le MJ essaiera de vous répondre dès que possible.

Le sujet sera divisé en phase. Chaque phase correspond à une nouvelle intervention de la maîtresse de cérémonie, qui orientera les questions, rebondira sur certains sujets, en écartera d'autres, etc. Une nouvelle phase sera lancée tous les samedis. Afin de ne pas ralentir le sujet, évitez de rebondir sur ce qui a été dit dans une phase précédente. Merci de privilégier des réponses courtes, maximum 500 mots pour éviter de trop bloquer le sujet.
Pour toute question, contactez Naga Umiaktorvik.

PHASE INTRODUCTIVE (jusqu'au 04 novembre)
Dans cette première phase, la maîtresse de cérémonie vous demande de donner votre avis sur les perturbations temporelles. Il s'agit d'une question très générale destinée à ouvrir le débat, vous êtes donc libres de dire ce que vous voulez. Le public peut bien entendu demander à intervenir.
La première phase débutera le 05 novembre et dépendra de ce qui a été échangé.

Mer 1 Nov 2017 - 16:40
Hafiz se souvenait de cette salle. Elle hantait parfois ses cauchemars depuis. La fouille à l’entrée le laissait supposé que l’Institut non plus n’avait pas oublié. Mais aujourd’hui était différent. Déjà, il ne venait pas en tant que simple auditeur. Sa diaspora l’avait choisi pour la représenter. Il doutait vraiment de ses capacités pour un tel rôle, surtout que cela faisait peu de temps qu’il était à son poste. Peut-être était-ce une mise à l’épreuve. Ou alors, il avait été choisi car il avait été présent ce soir-là, dans le centre commercial. Enfin, quel qu’en  soit la raison, Hafiz était motivé à faire entendre sa voix et celle de son groupe. Parmi les autres représentants, il remarqua quelques têtes familières : Earl, Sara et Franny. Il les salua rapidement avant d’aller s’installer à la place qui lui avait été réservé.

La conférence ne tarda pas à commencer. Il écouta avec zèle l’introduction de la maitresse de cérémonie. Totalement imperturbable, il ne jeta aucun regard à ses voisins. Il acquiesça quand elle mentionna le problème des perturbations temporelles. La plupart des plaintes des membres de sa diaspora venaient de là. En tout cas, celle qu’il avait pu entendre et consulter. Ces perturbations ne semblaient, pour le moment, n’être qu’une simple gêne. Les blessés étaient très rares. Par contre, Hafiz fut surpris que l’oratrice ne mentionne pas la vague de menace qui avait touché Pallatine. Il nota ce détail dans un coin de son esprit. Peut-être aurait-il l’occasion d’en reparler un peu plus tard.

La maitresse de cérémonie les invita ensuite à donner leur avis sur ces fameux problèmes temporels. L’iranien trouvait cette question très pertinente car elle lui permettrait de voir l’état d’esprit des autres représentants. Il savait que les informations en sa possession étaient très limitées et devaient donc faire avec. Cependant, plus il attendrait pour passer, moins il serait sûr de lui dans ses propos. Il se leva donc un peu précipitamment et pris la parole.

« Bonjour à tous. Même si les présentations ont déjà été faites, je me permets de me présenter à nouveau. Je m’appelle Hafiz at-Tabarî, de la diaspora altermondialiste. Concernant les perturbations temporelles, il est vrai que pour l’instant, elles ne semblent pas présenter de danger. Mais la population de Pallatine s’inquiète car les choses pourraient empirés. Ces instants que nous perdons pourraient s’accentuer. Aujourd’hui cela ne dure que quelques secondes. Mais que se passera-t-il quand ces secondes deviendront des minutes voire des heures ? J’espère que nous arriverons à trouver des pistes pour arranger cela et j’espère aussi que l’Institut pourra nous éclaircir sur sa propre utilisation  de machines temporelles. Le problème pourrait peut-être venir de là. Je vous remercie. »

Hafiz retourna à sa place, légèrement fébrile après cette prise de parole. Il n’avait pas voulu se montrer agressif ni désigner un coupable mais il avait senti à son ton qu’il n’était pas totalement neutre.
Mer 1 Nov 2017 - 18:39

Jugement dernier. Cette désagréable impression de fin du monde, de déchirure qui craquèle les murs avant qu'ils ne s'effondrent... Camille se sentait prise au piège. Coincée dans ce fauteuil pourtant doux, elle se tenait droite, crispée, serrant ses doigts moites autour de son genoux relevé sur sa jambe.

Camille ne voulait pas être là. Se présenter au centre de ces regards, venus de chaque diaspora, était semblable à un suicide. Si la décision n'avait tenu qu'à elle, jamais elle n'aurait participé à se regroupement qui ne secouaient que des criantes. Mais Camille n'était-elle pas le beau visage des Opportunistes ? Une poupée de carton à trimballer dans les batailles déjà perdues. Malgré les précautions mises en place, personne n'ignorait le danger qui planait et émanait de l'endroit lui-même.

Mais Camille faisait forte impression. Vêtue d'une longue robe noire, sans fioriture mais pas d'une basse simplicité, ses cheveux étaient relevés en chignon élégant et éméché avec classe. Sa peau éclaircie par une bonne couche de maquillage, ses cernes étaient effacées. Ses yeux brillant glissaient sur l'audience, mais particulièrement sur les autres représentants.

A ses côtés se tenait Ilya , un de ses visages sur lequel Camille ne s'était pas encore attardée très longtemps. Peut-être le devrait-elle ? Il avait du charme après tout. C'était le cas de la plus part des hommes présents, après tout il valait mieux avoir de la prestance pour cet exercice... Et Camille, malgré le terrible traque qui la faisait intérieurement trembler, gardait la tête haute, écoutant distraitement la maîtresse de cérémonie. L'attention de la sculptrice fût réveillée par la premier intervention, celle du représentant altermondialiste.

Un léger sourire souleva les lèvres de Camille, satisfaite de voir l'attention se porter tout d'abord sur l'institut. L'envie de renchérir la titillait, mais mieux valait ne pas attirer l'attention et répondre uniquement lorsqu'aucun autre échappatoire n'est possible.

Camille resta silencieuse et patiente, éclipsant son sourire et baissant légèrement les yeux.

Conférence de l'Institut

©BBDragon
Mer 1 Nov 2017 - 19:23
Réunion des représentants des diasporas à l’Institut. Il pouvait apparaître comme étonnant venant de toi ; toi qui es réputé pour ton côté..grognon..pour rester poli. Et pourtant. Tu n’as pas hésité à te proposer. Pour dissimuler à l’Institut tous les doutes que tu pouvais avoir par moments, peut-être. Pour protéger Sara dés que tu as appris qu’elle était représentante - ce qui est logique vu son rôle d’ambassadrice. Parce que Sara est précieuse pour toi, et que tu ne toléreras pas qu’on lui fasse du mal. Jamais. Même si tu te sens passablement démuni sans tes armes..

Ton regard passe sur les représentants présents.  Tu ne les connais pas, pour la plupart ; et tu les détailles, un à un, essayant de les jauger. Tu connais de nom Camille Claudel et Ilya Kovaleski ; ce sont des membres importants de leur diaspora, les Opportunistes. C’était donc assez évident qu’ils soient ici.  Et surtout.. Tu sens tes poings se serrer, ta mâchoire se contracter ; ta raideur sur ta chaise ne présage rien de bon.  Il paraissait moins vieux quand tu l’as rencontré, mais le temps a fait son oeuvre. Temudjin. L’homme que l’Iwasaki-rengô t’avait envoyé pour essayer de t’inciter à les rejoindre.

Et tu murmures à Sara :

«Faites attention au vieil homme. Derrière ses airs inoffensifs,  il peut se montrer extrêmement dangereux - c’est peut-être le plus dangereux, ici, pour ce que j’en sais. Il sait très bien manier les mots et embrouiller les esprits.»

Et cela, tu l’as constaté toi-même. Même s’il ne faut surtout pas sous-estimer les autres.

Déjà le débat commençait, avec comme thème d’ouverture les perturbations temporelles. Bien entendu. C’était un des derniers faits divers marquants, donc il était logique que l’on en parle. Tu laisses donc le premier intervenant - altermondialiste- parler, exposer ses vues sur le sujet. Puis t’interroger, Sara et toi ; et d’un signe de tête, tu l’incites à prendre la parole. Mieux vaut que ce soit elle qui parle, pour le moment ; c’est une figure connue et rassurante pour le public après tout.
Mer 1 Nov 2017 - 20:41
Journée froide et glaciale, tu sortis de ta bâtisse pour te rendre à une réunion qui ne te ressemblait pas. Mais, le devoir dictait ta vie.
Frissonnant de froid, tu bravas la neige de ta montagne pour te rendre en ville. Tu sentais que cette réunion pourrait te permettre de mettre enfin au clair la situation des geeks, bien trop instable. Et, tu avais une petite idée de quel personnage tu pouvais jouer pour convaincre les geeks, mais aussi les autres diasporas bien trop arrogantes sur leur position en ville, à ton goût. Cette réunion allait changer bien des choses.

Arrivée sur place, tu écoutas le discours d'une femme en tailleur, sans grande attention, essayant de repérer des têtes que tu connaissais. Puis un homme - dont le visage tétait étrangement familier - prit la parole.
Machinalement, tu sortis une cigarette et la plaçais entre tes lèvres. Le respect aurait voulu que tu t'abstiennes, mais tu n'avais jamais été doué pour suivre les règles.
   - Qu'est-ce que le temps ? Il est infini, intouchable, et notre meilleur professeur. Pourtant, on ne le comprend pas. On ne comprend pas sa puissance. Il nous rend meilleurs comme mauvais ; torturé comme heureux. Mais, on oublie rapidement sa véritable nature. Il est le grand maître au pouvoir divin. Il n'a aucun scrupule à tuer ses plus vieux élèves.

Tu allumas ta cigarette à l'aide de ton briquet ébène, et soufflas une fumée de cendres sur l'assemblée.
   - Vous avez touché au temps. Maintenant, subissez les conséquences.
Mer 1 Nov 2017 - 21:39
Elle était arrivée avant tout le monde, Sara. C'était plus compliqué, de passer toute la sécurité avec son fauteuil et toute la faiblesse de ses jambes, alors elle avait été convoquée plus tôt -à vrai dire, même sans cela, elle serait venue avant. Elle s'était imprégnée des lieux pour éloigner les cauchemars. Elle se revoit, à terre, à vouloir avancer du bout de ses dix doigts ; Oz en héros de toujours qui avait volé au secours de ce qui pouvait être sauvé.
Elle ne s'était jamais sentie aussi misérable.
Et rien que pour cette raison, aujourd'hui, elle serait la plus forte. Statue de pierre que l'on décore de fleur, perle des fonds marins protégée par sa coquille ; elle ne flancherait pas. Elle veut savoir, Sara, ce qui est suffisamment important pour tirer sur des gens.
Elle a révisé. Elle connaît leurs noms, leurs visages, leurs passés -ce que l'on veut bien dire d'eux sur ChronosRep, et ce qu'on a bien voulu lui dire aussi. Elle ne connaît qu'Hafiz ; il lui avait laissé une saveur d'orange et de fleur d'hibiscus, comme on le fait en Orient, mais on lui a dit qu'il n'était plus le même. Elle a refusé d'y croire, parce qu'elle n'avait pas besoin de se rajouter d'autres peines sur les épaules.
Elle fait mine que Toshizo l'a salué, simplement. Les messes basses ne doivent pas être du plus bel effet par ici -elle lui sourit comme on sourit à un vieil ami. Elle ne le dira pas, mais sa présence lui fait le plus grand bien. Elle n'aurait pas pu faire face entourée de ses propres doutes. Merci Monsieur At-Tabarî d'avoir commencé, et à vous Madame Smith d'avoir continué. Sara sait qu'elle s'impose par sa douceur, sa patience, sa présence. Nous entendons vos réticences et vos doutes. Après tout, n'est-ce pas pour cela que nous sommes réunis aujourd'hui même ? Tous ne pouvaient qu’acquiescer. Elle essayait de les ramener sous la même bannière, sans les menotter à ses idées. L'Institut prend ces perturbations très au sérieux. Dès qu'elles ont commencées, des recherches ont été mises en place par les plus éminents scientifiques de nos rangs. Les rangs de la science, du savoir, de l'équité. Mais notre utilisation de la machine à toujours été la même. Rien n'a changé depuis le début. Elle laisse l'idée infuser. Ce qui signifie que soit, comme Madame Smith l'a souligné, le temps subit des perturbations dû aux voyages initiaux, soit quelque chose d'autre en est venu à résonner avec la machine. Elle a les yeux plein d'innocence, Sara : elle fait tourner son regard depuis le début de son temps de parole, et pourtant, il s'arrête en ce moment précis sur @Camille Claudel et @Ilya Kovalevski, représentants opportunistes.
Le temps de latence est terminé, elle reprend le tour de la table. Vos suppositions sont cependant précieuses, si vous en veniez à les partager. Nous sommes plus forts ensemble. Son regard glisse sur Toshizo. Aurait-elle dû parler de ce qu'ils savaient ? Ou était-ce prévu plus tard ? Elle tourne la tête.
Jeu 2 Nov 2017 - 6:30
совещание

Tu n'as pas peur de la foule - pas peur de t'exprimer devant public. Ton destin était la politique, après tout; une voie dans laquelle on ne t'aurais pas poussé si tu n'en avais pas la capacité. Ainsi, assis aux côtés de Camille Claudel (que tu ne connais pas beaucoup, outre son rang), entouré d'ennemis plus que d'alliés, tu te contentes d'attendre.
Tu n'es ici ni pour être la victime, ni pour être l'accusé. Tu ne prends donc pas la parole le premier, bien que ton but, celui de ta diaspora, soit très clair. Tu n'es pas le meilleur des orateurs, mais tu sais te comporter à travers les gens importants, et si tu n'es pas le plus éloquent tu connais exactement les instants où tenir ta langue. Cet instant, comme un de ces rassemblements de la nobilité que tu as a appris à naviguer depuis ton plus jeune âge - des mots de miel, un sourire entendu; sans jamais te laisser marcher sur les pieds - une danse, et tu en connais parfaitement les pas.

Si tu ne sais charmer les foule par ton charisme, tu as certainement pris la peine de te renseigner avant d'arriver ici. Si tu ne connaissais certainement pas tous les visages qui se tiennent avec toi sur la scène avant d'y poser tes pieds, ne t'ont jamais été inconnus leur ni noms ni leur rang, ni ce que l'on peut bien dire d'eux.
Tu écoutes Hafiz at-Tabarî en silence, satisfait de son introduction. La poésie absurde de Caroline Smith te fais réprimer un roulement de tes pupilles; se croit-elle prophète mystérieux? Tu méprises son ton dramatique, son air étrange, et la cigarette coincée entre ses lèvres. Qui se croit-elle, où se croit-elle?

Peu importe. C'est Sara Krizman dont l'intervention est réellement pertinente. Attentif, tu ne manques bien sûr pas de remarquer son regard pointé sur toi et ta collègue. Une pause marque la fin de son discours; tu la laisses couler un instant, formulant ta pensée silencieusement.
Nos suppositions ne sont qu'hypothèses mal informées, puisque quiconque ne faisant pas partie d'un groupe restreint ne connaît absolument rien au mécanismes du temps servant à peupler Pallatine. Je ne doute absolument pas de vos dires, Mademoiselle Krizman, lorsque vous mentionnez n'avoir changé en rien votre utilisation de la machine à voyager dans le temps. Seulement, le statu quo m'est totalement inconnu. À moi et à un grand nombre des gens rassemblés ici, oserais-je assumer.
Tu t'arrêtes, un instant, laissant à quiconque le voudrait l'opportunité de te contredire. Deux battement de cœur, sans plus, avant de continuer;
Je pourrais vous offrir mille et une conjectures, sans jamais savoir si je m'approche même de la base de ce que vous connaissez.
Jeu 2 Nov 2017 - 12:37
♟La deuxième conférence ♟
“ Sujet commun #2 : Deuxième conférence de l'Institut.”


Le videur de l’Hirondelle attendit son tour pour pénétrer dans la pièce. Le souvenir de la fusillade revint le hanter pour la première fois, depuis des mois. Et il se l’avouait, il aurait préféré se trouver ailleurs. Comme il représentait les gangsters, on appliqua une fouille si minutieuse que cela le poussa à dire à l’homme qu’il pourrait bien cacher une arme dans son pantalon. Mais il n’avait aucune arme. Puis, dès son entrée, il balaya lentement la salle de conférence du regard. Il reconnut une tête familière et se dirigea vers lui pour un salut amical envers l’Iranien. Ensuite, son regard s’attarda aux membres d’Iwasaki-rengô.
En un instant, une colère brûlante s’insinua dans l’esprit de la bête.

Al Capone avait été sournois. Earl se doutait que la phase, prononcé face à la responsable financière, remonterait à lui. Il lui avait été « fidèle », pour l’instant, en tenant son rôle durant certaines missions. Ces mêmes missions auquel le groupe était parvenu à en sortir victorieux. Il regretta presque l’absence d’un autre membre dans la salle tandis qu’il se dirigea à l’opposé de « ses ennemis jurés ».

En haut de la scène, Earl s’installa nonchalant sur son fauteuil sans quitter des yeux les autres représentant. Les spectateurs lui importaient peu, Iwasaki-rengô aussi. En ce jour, il comptait bien découvrir un nouvel indice et il devait la jouer fine. Ce qui lui demandera beaucoup d’effort.

Une femme en tailleur ouvrit la cérémonie, imposant le silence dans la salle. Après une rapide présentation, Earl gigota sur son siège et toussa bruyamment.

Hafiz parla en premier, offrant une réponse académique et réaliste. Tandis que l’Iranien répondait à la question, Earl observa les deux personnalités des Opportunistes, Camille Claudel et Ilya Kovalevski. Il ne les avait jamais rencontrés, mais leur visage lui avait été montré en photo quand on l’avait préparé à cette conférence. Et visiblement, ils n’étaient pas à l’aise. Le discours s’attarda sur les perturbations dans la ligne temporaire. Earl, comme tous les autres, a subi ces étranges évènements durant ces derniers temps parfois sur son lieu de travail. C’était perturbant, en effet, mais à la longue, il s’y était habitué.

La conversation devenait trop unilatérale pour Earl. Il grogna. Le regard de l’Institut se tourna rapidement vers les Opportunistes, ceux dont les indices démontraient qu’ils trempaient dans quelque chose.

Earl claqua la langue.

Pathétique. Je ne vois pas en quoi on pourrait être utile à l’Institut. Vous gardez jalousement le secret de son utilisation. Si le souci vient de vos machines diaboliques, vous êtes les seuls responsables de ce « dysfonctionnement », intervint la bête en foudroyant la fillette. C’est tout à votre honneur de trouver l’origine. Et j’espère que vous y arriverez. Mais je doute qu’on possède un dixième des secrets de fabrication. Sauf si vous avez eu des fuites et que l’un des Diaporas utilise ses données pour fabriquer cette chose. Et là, je peux vous dire qu’on est dans la merde, ajouta-t-il.

 
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Ven 3 Nov 2017 - 13:40
Elle savait quelles réactions allaient fuser -elle n'était pas dupe. Ca ne l'empêchait pas de jouer la bienfaitrice, celle qui veut lier les gens, qui propose des choses. On pourra lui reprocher sa naïveté, elle n'en avait que faire : Sara savait qu'elle ne l'était pas. Les scientifiques font souvent appel à des collègues qui ne travaillent pas sur le même sujet pour avoir des points de vue externes. C'est une technique répandue et pertinente. C'est leur travail après coup de trier vos conjectures. Ses yeux violets sont d'une douceur infinie, et pourtant, pourtant. Soumettre des hypothèses feraient preuve d'un travail de groupe. D'une cohérence. Nous sommes tous peuple de Pallatine, et Pallatine a aujourd'hui besoin que nous nous aidions les uns les autres. Elle ne dira rien, Sara. Rien sur la machine, rien qui pourrait précipiter les hypothèses qu'ils avaient formulés, elle et ses comparses de l'institut. Elle le pense en regardant Kovalevski droit dans les yeux ; on n'y voit que du feu. Comme vous l'avancer, Monsieur Winchester, qu'une autre Diaspora tente de reproduire la machine serait un désastre. Pause. Vous comprenez donc pourquoi il est si important que tout cela reste sous silence. Pause. Mais nous sommes ici pour discuter. Et être honnêtes. Respiration. Alors parlons de cette hypothèse, par exemple. Une seconde machine. Quelqu'un aurait-il quelque chose à ajouter à cela ? Prendre la température. Démarrer une conversation. C'est en étant en colère que les gens sont les plus honnêtes.
Ven 3 Nov 2017 - 14:09
Lupe avait été désigné parmi les heureux élus pour assister à cette conférence de l’Institut. Bien qu’étant bien au fait des mesures de sécurité, elle avait tout de même apporté son sabre avec elle. Bien sûr, on le lui avait retiré à l’entrée mais, au besoin, elle savait son arme non loin. Elle espérait tout de même qu’elle n’aurait pas besoin de l’utiliser et que l’Institut avait fait l’effort d’améliorer son dispositif de sécurité pour cette conférence. La dernière avait failli finir en bain de sang.

La geek était venue pour deux raisons. La première, c’est qu’elle voulait en savoir plus sur ses fameux problèmes liés aux perturbations temporelles suite à son échec honteux dans la zone agricole. Tous ces mystères pour au final arriver trop tard sur les lieux. Cette journée lui restait en travers de la gorge. La seconde raison de sa venue était, bien évidemment, la représentation, non pas des geeks, mais bien des administratrices et modérateurs. En effet, le groupe était représenté par Caroline, qui avait aussi été là lors de l’explosion de la ferme. Normalement, celle-ci n’aurait pas forcément grand-chose à dire mais Lupe était tout de même curieuse. De plus, ce serait l’occasion pour l’administratrice d’en apprendre un peu plus et de faire tourner l’information.

La conférence débuta rapidement après son arrivée. La première personne, à passer, le représentant altermondialiste, ne semblait pas avoir beaucoup de chose à dire. Il ne semblait pas non plus dans son élément. Pourtant, son avertissement trouva un certain écho dans l’esprit de Lupe. Puis ce fut au tour de Caroline. Son attitude surpris un peu la chevalière.  Cette façon de parler ne lui plaisait pas. Cependant, Lupe ne pouvait juger car elle n’était pas à sa place. Qu’aurait-elle pu dire de toute façon ? Elle espérait seulement que cette image ne colle pas par lla suite au groupe.

Les autres représentants se succédèrent et  la jeune femme se montra très attentive, prenant quelques notes au passage sur les questions qui lui parlaient le plus. L’ambassadrice de l’Institut semblait défendre sa diaspora bec et ongle. La geek n’appréciait pas vraiment l’Institut mais force était de constater qu’ils avaient une oratrice née dans leur rang. Une oratrice respectueuse qui tentait de calmer le jeu des plus virulents. Malgré tout, elle ne pouvait pas donner tort aux opportunistes et aux gangsters. L’institut cachait bien trop son jeu aux regards de la population.

La suite risquait d’être forte intéressante.
Ven 3 Nov 2017 - 23:01
Et tu attends ; tu vois que la représentante geek va parler, tu l'écoutes ; et tu fronces les sourcils devant ses propos sibyllins et pourtant péremptoires prononcés comme s'il s'agissait d'une vérité universelle. CHerchant à comprendre ce qu'elle cherche à dire ; même les philosophes te paraissent moins obscurs. Tu tiques en revanche devant sa cigarette, et tu te racles la gorge en la fixant, la foudroyant du regard. Tu ne fumes pas ou si peu ; seulement quand tu es soumis à une grande pression. Mais clairement.. elle aurait pu s'abstenir.

Sara prend ensuite la parole, parfaite comme toujours, à l'aise dans ce genre de  discours ; et un des représentants opportunistes, Kovaleski, en profite pour glisser des persiflages sous un vernis de politesse. Réalise-t-il ses énormités, tout gonflé de sa jeune importance ? Probablement pas. Tu t'apprêtes à répliquer, et c'est là que le représentant gangster - que tu méprises à cause de sa simple affiliation- intervient. Grossier. Comme on peut s'y attendre, venant d'un gangster. Et de nouveau, ta collègue lui répond ; tu sens que cette fois tu te dois d'intervenir. De la soutenir. De montrer l'unité de l'Institut.

Alors c'est très calmement -en apparence que tu t'exprimes.

«Cela serait une hypothèse détestable. Il y a une bonne raison pour laquelle l'Institut a le monopole des transferts vers Pallatine : cela permet une certaine organisation via un vrai contrôle sur ce qu'il se passe. A supposer qu'une autre diaspora possède une machine, cela remettrait en cause tout le système. Pire encore, cela créerait un certain désordre via des transferts sauvages, faits à la sauvette ; peut-être même dangereux, non seulement pour la personne transferée mais pour Pallatine elle-même. Et le désordre,» conclues-tu d'un ton sévère, « est père de tous les vices.»
Sam 4 Nov 2017 - 0:25
Se rendre à la conférence se révélait des plus contraignant pour lui ; au-delà de la fatigue physique et des restrictions de mouvement liées à sa cécité, il ne s'y sentait guère à son aise, et ce en raison des circonstances qui les amenaient tous à se réunir comme de l'annonce des incidents ayant chamboulé la précédente assemblée de l'Institut. Pour autant, il avait accepté la mission, n'envisageant de s'y soumettre pour aucun motif qui ne fut vital, et c'est ainsi qu'il se retrouvait là aux côtés d'Issei – ne laissant nullement transparaître ses jugements à l'égard de son confrère, patient à l'extrême, offrant à la vue de ceux qui ne le connaissaient pas, ou peu, l'allure d'un vieillard inoffensif et un soupçon somnolent, puisque ses paupières mi-closes dissimulaient ses véritables observations.  

Le sujet premier touchait Sansar au plus profond, car il impliquait Ronce dont les aveux récents trahissaient le danger de ces décalages temporels. Lui-même en était parfois victime, mais il aurait pu s'en désintéresser s'il avait été seul – or quiconque s'en prenait à Ronce, qu'il s'agisse d'un humain ou d'une entité intouchable, ainsi que le soulignait la femme à la cigarette, provoquait fatalement une réaction de la part de l'Ancêtre allant de l'inquiétude éphémère à l'intransigeance la plus féroce. Surtout devant le constat que ce phénomène s'étendait aussi à d'autres membres du clan. C'était devenu, au fil des mois, un problème d'intérêt général qui nécessitait une prise de position.
Les Alters, fidèles à leur diplomatie docile, n'apportèrent aucun renseignement utile ; l'Institut – salut poli à l'adresse d'Hijikata –  jouait la carte de l'ignorance consciencieuse et d'une fraternité dégoulinante ; mention spéciale à la pertinence des Opportunistes sur la dominance violette lors de ce rapport de forces informatif – peut-être valait-il la peine d'y voir un potentiel soutien ; un appui grossièrement réquisitionné par les Gangsters, agressifs comme à l'accoutumée ; restaient les Geeks et les Indépendants, muets. Peut-être était-ce finalement à lui de faire résonner son antique timbre.
« L'honnêteté ne pourrait être réelle si elle n'est pas réciproque, vous en conviendrez, Mademoiselle Krizman. Toutes les diasporas sont soumises au silence de l'Institut qui est seul à détenir les secrets des machines temporelles, vous l'avez dit ; trouvez-vous cela juste de parler d'entraide et de cohérence là où il subsiste un fossé évident entre nos connaissances ? » Il eut une pause sans intention de suspense. Son âge, simplement. « Que les critiques se tournent d'emblée vers l'Institut, qui à ce jour détient le monopole sur les transferts et les manipulations temporelles, est de ce fait prévisible. Le vrai contrôle ne peut se prétendre légitime s'il reste opaque au plus grand nombre ; il provoquerait à terme doutes et insubordinations. Une situation qui est en germe, actuellement, et qui expliquerait les éventuelles recherches hors-Institut sur une seconde machine. Pourquoi ce qui ne convient pas au groupe dominant serait-il forcément mauvais pour les minorités ? » Il secoua la tête, désireux de ne pas appuyer tout son poids sur ce couteau déjà enfoncé dans la plaie. « Toutefois, nous sommes à même de considérer que toutes les diasporas sans exception sont touchées par ces décalages. Doit-on en conclure que, ou bien les responsables sont assez obnubilés par leurs objectifs pour mettre en péril leur entourage, ou bien il s'agit de processus involontaires ? De là, est-ce qu'ils sont causés à des fins de nuisance ou sont-ils des conséquences inattendues, plus ou moins maîtrisables, plus ou moins acceptables, de faits qui nous demeurent inconnus ? L'on ne peut accuser aveuglément quelqu'un sans prendre en considération les éventuels profits ou pertes engendrés par de tels événements. »
Une réflexion lancée à la volée, en toute innocence. Lui sait qu'il ne sait rien ; il attend des autres leurs réponses, si erratiques soient-elles. Après tout, cette histoire est peut-être celle de l'arbre dissimulant la forêt.

Spoiler:
Sam 4 Nov 2017 - 6:33
совещание

Tu es venu ici les poings liés, de ça tu es fortement conscient. À la lumière des récents événements, face aux doutes et aux soupçons de Pallatine sur ta diaspora, tu sais parfaitement bien que tu ne peux te permettre d'être ni agressif, ni trop discret, puisque tous deux ne manqueraient d'être raison pour les ennemis des Opportunistes de confirmer leurs soupçons. Tu te dois de rester dans ce juste milieu, là où on ne peut t'accuser de rien, ni de silence, ni d'attaque. Lorsque Sara Krizman répond donc à tes dires, ses yeux plantés dans les tiens, tu ne tiques pas. Tu réfléchis. La contredire revient à te tirer dans le pieds, ouvre des portes que tu dois garder sagement fermées; bien que tu saches que tu n'es pas le seul (ni toi, ni ta diaspora) à te soulever contre le contrôle de l'Institut sur les racines même de Pallatine. Alors tu attends ton heure, un moment où tu pourras de nouveau t'immiscer dans la conversation. L'intervention d'Hijikata saurait l'être si tu n'étais pas dans la situation où tu te trouves, puisqu'elle prône de façon bien plus affirmée et ouverte le contrôle de l'Institut (là où Krizman n'as intelligemment jamais ouvert cette porte) - et pourtant tu sais que tu ne dois pas être le premier à te prononcer contre cela. Tu es d'avis qu'il faut laisser au public le temps d'oublier les supposées malfaisances des Opportunistes, et ainsi ne pas attirer l'attention sur vous.

C'est plutôt un des représentants de l'Iwasaki-rengō qui te sors de cette impasse. Surprenant, mais tu n'es pas de ceux qui cracheront sur un allié (aussi éphémère soit-il) lorsqu'il se présente. Tous les mots que tu ne peux dire sous peine d'être accusé, Enkhsaikhan les étale à la vue de tous avec une éloquence efficace. Tu lui en es reconnaissant, malgré qu'il ne le saura peut-être jamais. Et bien que tu aurais peut-être tendance à continuer de parler de transparence, tu ne le feras pas sous peine qu'on te saute à la gorge. Tu aurais bien beau dire que ta diaspora ne possède ni machine à voyager dans le temps, ni prototype de telle chose - ce qui est la stricte vérité -, on ne te croirais probablement pas de toute façon.
J'ajouterais que, dans le cas où ces perturbations temporelles sont intentionnelles et nées d'un dessein malveillant, le secret de l'Institut n'a empêché en rien les potentiels agresseurs de commettre leurs méfaits.
Et si on ne se sert pas de ce secret pour garder la ville en sécurité, alors à quoi sert-il? Tu ne termines cependant pas ta pensée ainsi, puisque tu juges toujours que cela serait malvenu. Rien ne garantis que ces perturbations temporelles sont intentionnelles, tout comme rien ne garantis qu'elles sont un accident; après tout, tu ne sais rien de ce qui les cause. Tu te garderas donc de t'étaler du côté des accusations ouvertes, les laissant tout simplement sous-jacentes.
Sam 4 Nov 2017 - 7:58
conférence de l'institut
ft. plein de gens
Issei ne s'est pas rendu à cette conférence dans le savoir que son éloquence légendaire changera les choses. Il ne se targue pas d'un talent d'orateur inné; sachant plutôt que c'est dans un silence pesant qu'il trouve sa prestance. Il n'a pas non plus quelconques secrets à révéler à l'assemblée, ni d'accusations à faire peser sur ses ennemis. Il se contente d'écouter - tout du moins, pour l'instant.
C'est en toute connaissance de cause que Issei s'est joint à Temudjin en tant que représentant de l'Iwasaki-rengō - puisqu'il était inconcevable que le vieil homme y aille seul. Issei ne pouvait le permettre; loin de douter de la compétence de son aîné (il est, après tout, probablement son plus dangereux ennemi dans l'ombre) - plutôt, refusant de ne pouvoir poser les pieds sur cette scène. Sous la guise d'une question de sécurité (les souvenirs de l'attentat encore frais dans les esprits); passant facilement pour un garde du corps silencieux - mais également puisque son rang, son importance le lui permet. Qu'il ne laissera pas une opportunité d'appuyer son pouvoir si elle se présente.

Et pourtant, depuis le début, il attend. Les intentions du clan dans cette situation ne sont pas particulièrement précises ni pointues; alors, il attend. Serpent posé enroulé sur lui même, prêt à frapper dès que l'opportunité se présentera. Et pourtant, aussi satisfait du silence.


Spoiler:
Sam 4 Nov 2017 - 14:36
Franny n'avait pas bien dormi, mais son visage ne dévoilait aucun signe de fatigue. Se voir désigné représentant l'avait effrayé dès le premier instant. Il était fier, évidemment, orgueilleux de porter sur ses épaules sa diaspora. Motivé, il avait relevé des témoignages, des avis, des pensées et s'était affairé à créer un dosage méticuleux de chaque avis qui donnerait la voie à suivre dans ses interventions. Et tout ces mots, avaient tourbillonné dans sa tête toute la nuit, sans pour autant creuser de cernes sous ses yeux.

Il était même pétillant, sur scène. Il souriait, adressait des bonjour courtois et charmants. Il camouflait parfaitement sous appréhension, serrée quelque part dans un plis de sa chemise cachée sous son élégante veste. Pour l'occasion, il avait sorti ses lunettes et se transformait en un étrange reporter baraqué, griffonnant sur un petit carnet, écoutant attentivement en plissant les yeux. Il ne comprenait pas tout, il lui manquait des clefs de lecture, des éléments. Ce sentiment de confusion qui s'emparait de lui le frustrait profondément, mais il avait décidé d'adopter une attitude calme. Ne pas faire de vague.

Ne pas faire de vague s'avéra bien plus difficile que Franny ne l'aurait voulu. Sentir tant d'hypocrisie et de non-dit empester dans la même pièce le rendait nerveux. Il lâchait des soupires silencieux et grinçait doucement des dents en entendant les discours, les uns après les autres, examinant les regards qui se lançaient, et se tournaient souvent sur les deux représentants opportunistes. Il se retint à plusieurs reprises d'intervenir en déglutinant. Il avait attendu patiemment son moment et avait finalement sentit son cœur battre la chamade, lui révélant que son moment était venu. Il se racla la gorge en s'avançant légèrement sur son siège, éclaircissant sa voix forte et posée. Lui donnant même une teinte d'autorité.

« Si je peux me permettre... Pourrions-nous revenir à ce qui concerne, concrètement, chaque individu de notre ville ? Je ne suis pas ici pour assister à l'émergence officielle de conflits entre diasporas. J'espérais que nous pourrions ensemble trouver des solutions et non pas sans cesse pointer les responsables -je ne dis pas qu'il faut les excuser, hein, mais je craints que les aveux ne se fassent pas ici. Si c'est ce que vous cherchez, on risque de tourner en rond pendant des heures. »

Il fit basculer son regard sur tout l'audience, marquant une pause involontaire. Peut-être cherchait-il ses mots.

« Les problèmes, si vous souhaitez tant les évoquer -et vous avez raison, il faut les énoncer- me paraissent assez clairs : ce soucis temporel et les inégalités de pouvoir entre diasporas. Sur le deuxième point je précise : le monopole de l'institut a ses limites. Si une deuxième machine est apparue, elle a dû naitre d'un désir chez certains. Peut-être d'une volonté de partir ? De choisir ? Un alternative que l'institut n'offre pas. C'est cela, que vous ne devriez pas ignorer. »

Il marqua ses mots en les dirigeant vers l'institut. S'adresser à la petite sur ce ton si sérieux lui laissait un étrange goût amer dans la gorge, alors ses yeux restaient doux un instant avant de se raffermir. Il avait bien des choses à dire, tant pis s'il s'éloignait un instant du sujet.

« Ce qui me fait tristement sourire, c'est qu'une réunion pareille n'ai pas eu lieu suite aux nombreuses guerrillas dont notre ville a été témoin, qui ont causé des dégâts considérables, bien plus graves que de petites sautes de temps ! Pour l'instant du moins, puisque vous semblez supposer que ce phénomène puisse s'aggraver. Mais regardez ce qui arrive dans nos rues, vous verrez que la situation est hors de contrôle dans cette ville depuis bien longtemps. »
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